Pourquoi analyser le verbe du sujet ?
Le verbe d’une phrase est, par définition, l’élément grammatical qui lui donne un sens. Il est donc primordial d’en comprendre la signification. Pour cela, vous devez en donner une véritable définition (sur ce qu’est une définition, voyez le tutoriel n°2 ) et ne pas vous contenter de synonymes approximatifs.
Du point de vue de la méthode, il est utile de commencer par définir le verbe en lui-même (indépendamment du sujet) et d’en déterminer les différents sens. Puis, il convient de vérifier la pertinence de ces différents sens, par rapport à la question qui vous est posée et dans laquelle se trouve le verbe. Il est également utile (pour la suite de la réflexion sur le sujet) de repérer quels sont les contraires (faibles et forts) du verbe.
Exemples d’analyse du verbe du sujet
1) Que gagne-t-on à échanger ?
Attention ici à ne pas confondre « gagner à » et « gagner » !
« Gagner à » signifie obtenir un avantage d’une action qui nous a demandé un certain effort ou qui paraît, au premier abord, nous défavoriser, par rapport à notre situation antérieure.
Dans le sujet, cet avantage peut être quantitatif (nous avons davantage d’argent ou de biens, après l’échange) ou il peut être qualitatif (l’échange permet de créer des liens entre les êtres humains)
Le contraire fort de « gagner à » est « perdre ». Le contraire faible est de se retrouver dans une situation équivalente à la situation de départ.
2) Faut-il refuser toute liberté aux ennemis de la liberté?
Attention ici à ne pas vous contenter de dire que « refuser » consiste à « ne pas accepter » !
« Refuser quelque chose à quelqu’un » consiste à ne pas satisfaire une demande qu’il nous adresse ou un ordre qu’il nous donne, soit par simple esprit de contradiction de notre part, soit parce que nous avons des motifs valables de le faire.
Dans le sujet, il faut expliciter les différentes façon de refuser toute liberté : ne pas donner de droits, emprisonner, tuer, etc.
Le contraire fort de « refuser » est « accorder ». Le contraire faible serait d’être indifférent au fait que les ennemis de toute liberté soient libres (notamment de priver les autres de liberté !)
Exercice proposé
Vous pouvez faire cet exercice dans la zone des commentaires (ou sur la page « me contacter », si vous ne voulez pas que votre travail paraisse sur le site)
Une correction vous est proposée, dans le Tutoriel n°4 .
Définir les verbes en italique :
1) S’engager , est-ce perdre ou affirmer sa liberté ?
2) Etre raisonnable, est-ce renoncer à ses désirs ?
3) L’Etat doit-il tenir compte de la morale ?
Corrigé de l’exercice du Tutoriel n°2
Faites l’exercice du Tutoriel n°2 , avant de lire la correction !
Définir :
la certitude
Remarque : la définition de la certitude doit montrer son lien avec la notion de vérité.
Définition :sentiment qui accompagne la croyance forte d’être dans le vrai. Le fait d’être dans le vrai engendre la certitude, mais inversement, la certitude peut provoquer en nous et chez les autres l’illusion que nous détenons la vérité.
utile
Remarque : ce terme des plus courants n’est pas le plus facile à définir ! En effet, il faut conceptualiser l’image qui nous vient immédiatement (« c’est ce qui sert à quelque chose »), par les notions de moyen et de fin (but).
Définition :qualité attribuée à un objet ou à un acte que l’on juge pouvoir servir de moyen, en vue d’atteindre un but, une fin.
un maître
Remarque : la définition doit s’efforcer d’englober les différents types de maîtres : le maître (et l’élève), le maître (et l’apprenti en technique ou en art), le maître (en spiritualité), le maître et l’esclave.
Définition : en un premier sens, un « maître » est une personne qui possède un savoir, une technique ou une pratique (qu’elle soit artistique ou spirituelle), et qui ne l’utilise pas de façon mécanique et fragmentaire, mais qui est parvenu à en dépasser le contenu, pour forger ses propres règles et pour créer un tout harmonieux (que ce soit une oeuvre ou un comportement). Il peut alors transmettre ses connaissances ou servir de modèle à d’autres personnes, pour les faire progresser.
En un deuxième sens, personne qui estime posséder un droit de propriété sur un animal et en particulier sur un autre homme, qui doit se plier aux ordres de sa volonté.
Voir le sommaire de l’ensemble des tutoriels sur la dissertation de philosophie (en Terminale)